dimanche 8 juillet 2007

le point Zéro


Une carte postale en noir et blanc qui place la Grande Motte très loin en arrière, presque dans les années cinquante.
De belles sculptures modernes ornent la place. Sont-elles encore là ? Cette carte fut expédiée le 26 juin 1969 du Grau du Roi; c'est une édition Publisa et c'est un cliché Moch (sic!)

Babylone



Oulala ça j'aime beaucoup !
Carte postale Combier imprimeur Mâcon décidément les meilleurs !
La Grande Motte
"le Babylone"
arch. : bureau d'études à Neuilly.
Qui se cache derrière ce bureau ?
La carte est imprimée en cimcrome et elle fut expédiée le premier décembre 1986 à Montpellier.
Encore une carte envoyée pour un jeu télé-loisirs.
La phrase est : Jean-Luc Lahaye est un homme de cœur

Pyramides à l'horizon



voici une carte postale Mar imprimée à Nice;
La Grande Motte.
"la ville de l'an 2000"
vue aérienne.
pas de date.

architecture en revue



Voici la revue dont j'ai extrait l'article de Claude Parent et la photographie du terrain de la Grande Motte. Il s'agit d'une photographie de Alain Perceval.

les chambres de Balladur




Il s'agit d'une carte postale Combier Imprimeur Mâcon
La Grande Motte (Hérault)
Le port.L'hôtel Frantel
"la grande Pyramide"
Arch. : Jean Balladur
Pas de date.

le jeu du béton sous le soleil, le nez de De Gaulle




carte postale éditée par les éditions MAR de Nice
La grande Motte
"la ville de l'an 2000"
La Motte du Couchant;
Imprimé en italie
pas de date

Claude Parent et la Grande Motte





Comme il pleut et que souvent les cartes postales sont ensoleillées, j’y retourne et me décide de vous parler encore un peu de la Grande Motte. J’ai beaucoup de cartes postales qui la représentent et j'ai plaisir à vous en montrer quelques-unes. Et puis je cherche aussi dans mes revues et je trouve le numéro 7 de la revue “architecture” publiée en août/septembre 1979 et je vous livre quelques extraits provenant d’un article écrit par Claude Parent pour qui vous savez mon admiration:
... Quelle différence y-a-t'il entre la forteresse et les pyramides sinon sur l’objet social et sur l’esthétique inscrite dans son temps. Les deux formes sont aussi brutalement limitées et prédéterminées. Voilà où conduit un impérialisme lorsqu’il prend en charge ses propres réalités. Les résultats en sont cohérents et dans ce cas-là très appréciables ; les villes du Languedoc Roussillon se tiennent et se proposent aux habitants en dehors de tout laxisme et de tout démagogie. Quand on est le pouvoir le comble est de le renier dans les apparences architecturales. Dieu merci la méthode autoritaire au Languedoc Roussillon a au moins évité le n’importe quoi. (sic!!)
... La Grande motte c’est la grande kermesse du béton.
C’est la rigolade, la fête des vacances rendues obligatoires, imposées dans les dentelles de béton par un architecte parisien “en vacances” qui ne voit qu’à travers les vacances.
Et le tempérament des gens de cette région qui est moins gai qu’il n’y paraît, plus sauvage, plus replié sur des pensées intérieures ne s’accommode pas de la fête continuelle. La gravité, la tristesse doivent être apparentes dans les villes du sud de la France. C’est peut-être la plus grande faiblesse de cette architecture de n’exprimer que les joies des façades. Si les gens du cru y avaient davantage participé et pas seulement par élus interposés, mais directement, dans la pâte, on aurait éprouvé dans ces villes d’autres sentiments plus authentiques moins superficiels que cette jovialité apparente, que cette distraction des vacances.
La population s’y serait mieux reconnue. les étrangers se seraient plus certainement assimilés. La ville aurait vécu plus profondément.
L’aménagement en profondeur d’une région ne tolère ni Luna Park ni Disney Land. Hélas il semble que ce soit la seule voie actuellement ouverte par la complicité objective de la technocratie et de l’argent.
Claude Parent

Oui, oui, oui.
Mais entendre Claude Parent évoquer l’authentique, les gens du cru et leur participation active c’est un peu fort. Nous aurions eu quoi ? Du régionalisme ?
La fonction oblique en tuile romane faudrait voir... Peut-être que la tristesse à laquelle fait allusion Claude Parent nous aurait apporté de magnifiques constructions brutalistes râpeuses et âpres comme je les aime, des bunkers s’écroulant sur le sable, sublimes monuments sauvages d’aujourd’hui.

un coin pour l'infini





De retour de foire (Elbeuf), je pose sur la table mes trouvailles bien modestes. Si j’aime toujours voir des images de la Grande Motte, il faut bien avouer qu’elles ne sont pas rares. Mais ne boudons pas notre plaisir.
D’abord vous redire mon intention d’aller hors saison, dans un presque vide, accompagné de mes photographes favoris (Claude, Sylvain, et Alan) arpenter les rues de la ville de l’an 2000. S’émouvoir des places minérales, des pyramides futuristes, des folies construites et d’une joie de vivre un peu artificielle.
Sur la carte postale représentant la place et les immeubles “St Clair” voir si les volumes en béton du premier plan sont toujours là et gommer les stores des glaciers. Puis étourdis par trop d’images à faire, gagner l’église St Augustin,se dire que le temps a passé en regardant la taille des sapins et entendre Claude se plaindre de la végétation qui gêne pour faire des images. Admirer les courbes audacieuses et tranquilles du lieu de culte signé de Jean Balladur et une nouvelle fois s’amuser du nombre d’architectes nécessaires à la construction d’un tel projet.
Et puis, grande réjouissance, s’asseoir sur les chaises polyprop de la chapelle du Saint Sacrement, regarder le coin du mur comme un morceau de l‘infini. Oui, nous pourrions nous réjouir ainsi mais Alan est en Afrique du Sud, Sylvain amoureux entre Lyon et Paris, Claude coupe ses papiers dans le Loiret et votre serviteur n’a pas le courage de partir seul avec la clio pour un safari photo.
Alors je remercie les éditeurs de cartes postales. Merci oui merci.

La Grande Motte (Hérault)
La place et les immeubles “St Clair”
Arch : M. Albert Cane à Beaulieu-sur-Mer
Carte C I M
34280

couleurs et lumière de France
34280 la Grande Motte (Hérault)
L’église Saint-Augustin
(architecte : Mr Balladur)
10 34 00 19
édition d’art YVON
1979

34280 la Grande Motte (Hérault)
La Chapelle du Saint-Sacrement
Arch. : Jean Balladur

l'avenir ?