mercredi 5 mars 2008

depuis la Seine



le front de Seine c'est beau grenelle




Oui j’en ai marre.
Oui je veux dire que, certains comme moi aimons le front de Seine, sa dalle et ses immeubles. Comment ne pas jubiler devant (dessous) l’extraordinaire Tour Totem de Messieurs Andrault et Parat ? Comment ne pas aimer le jeu élégant de la multitude de téléviseurs rouges en façade du Novotel dessiné par Messieurs Julien Pleven et Jean-Claude Le Bail ? Comment ne pas aimer s’asseoir dans le hall d’entrée de l’immeuble Perspective et se retrouver à la fin des années 70 ?
La dalle n’est pas un lieu désert et froid. C’est un lieu tranquille sans pression automobile.
J’aime m’y promener. (même sensation à Mériadeck à Bordeaux). En ce moment il y a des travaux pour redonner dit-on de la vie. Je crois qu’il s’agit surtout d’une pression commerciale. Il devient rare de jouir de la pure géométrie du construit, du jeu subtil des ombres, des lumières et des hauteurs sans enseigne, sans verdure excessive, juste avec un corps en marche au milieu des formes. Je ne possède pas de cartes postales des immeubles isolés et il devient rare de trouver des cartes du front de Seine, malheureusement...
Je vous propose :
1 : une carte postale Guy photographiée par P.Viard ; Superbe effet de soleil sur Totem. Pas de date.
2 : une carte postale Yvon photographiée par J.L Schmidt qui est superbe ; Quel point de vue ! Admirez le beau dessin sur la dalle. Magnifique balcon sur la Seine.

encore un peu de hauteur





la plus belle tour de Paris





J’en ai marre.
Alors que le débat se fait sur le retour des tours à Paris un consensus se fait autour de la Tour Montparnasse et de Beaugrenelle comme étant les exemples à éviter. Il faut dire qu’il s’agit là d’une pensée présidentielle donc une pensée...sereine.
Pour ma part, j’adore la tour Montparnasse. J’aime qu’elle écrase. J’aime sa couleur sombre comme un monolithe. J’aime le point de vue sur Paris. J’aime la viser dans Paris quand je marche. J’aime sa matière très datée. J’aime son plan de coupe, cet ovale écorché. J’aime les architectes qui l’ont dessinée ; Monsieur Urbain Cassan (quel nom génial pour un architecte !), Eugène Beaudoin, Louis de Marien et Jean Saubot. J’aime la colonne gigantesque et invisible de béton qui la maintient debout. J’aime boire un café fort cher au bar dans une ambiance chic, dorée et marron très seventies en bonne compagnie. Voyez comme photographiée, elle est belle cette tour.
Je vous propose :
1 : une carte éditée par Image In éditions des années 80 réf CS 75101-0-0256 qui nous raconte : hauteur 210 m 262 au dessus de la mer fondations 70m en sous-sol poids 120000 tonnes surfaces vitrée 39000m2 56 étages 7 ascenseurs atteignant le sommet en 40 secondes. 2001 l’odyssée de l’espace...
2 : une carte Cap-Théojac photographie du célèbre A.Monier avec sa signature sur l’image. Non datée. Elle donne les mêmes informations.
3 : une carte éditée par les éditions bourgogne pour la fédération européenne de la construction avec timbre poste assorti et cachet de la Poste du 21 mai 1977 du premier jour. Il s’agit d’une maxi-carte.
4 : une édition P.I qui publie de très belles cartes de la région parisienne. Pas de date ni de précision mais une belle image dans la collection” sous le ciel de Paris”.

le jeu des trois erreurs



Royan très court mètrage



Lorsque l’on observe attentivement nos cartes postales (souvent dans un désir un peu vain d’y pénétrer par le regard) on se familiarise vite avec les gens qui s’y trouvent. Parfois même il arrive qu’ils soient pris d’un mouvement, qu’ils s’animent. On croit rêver et en fait on s’apercoit que le photographe à pris deux clichés et que ses deux clichés ont été imprimés. Ainsi on peut mesurer le temps écoulé entre les deux clichés et voir une micro scéance de cinéma. Du cinéma soit très rapide à deux images seconde, soit très lent à deux arrêts sur image pour l’éternité.
Des voitures se garent, des dames avancent, le vent soulève un drapeau d’une image à l’autre. On peut observer ce phénomène (la vie au fond) sur deux cartes postales du marché de Royan. Oui je sais encore Royan mais voilà c’est aussi pour un autre amateur de ce lieu, Julien Donada, que je fouille dans mon classeur et vous propose ce jeu des erreurs.
1 : une carte postale CIM en photographie véritable par Combier est datée de 1958 et d’un format un peu plus petit que d’habitude.
2 : une carte postale CIM (affiché sur l’image) par Combier en photographie véritable mais n’et pas datée.
Regardons bien : au centre à l’angle de l’esplanade un vélo est posé puis une dame surgit avec ses paniers, à droite de l’image le Tub Citroën est bien là sur les deux clichés, à gauche une 4CV Renault est venue se garer derrière la 203 Peugeot et le drapeau sur le lampadaire s’envole d’une image à l’autre. Les ombres ont peu bougé donc le temps est très court entre les deux images. Le cadrage est le même, on peut superposer les deux cartes sans problème. Mais pourquoi avoir doublé le cliché et surtout l’édition ? Et cela chez le même éditeur ? Si quelqu’un de la maison Combier peut me donner la réponse...