samedi 25 juillet 2009

Gaudi pour Guimard

Je voulais me faire le relais de l'ouverture du nouveau site du Cercle Guimard et pour cela il me fallait trouver une carte postale de l'architecte.
La seule originale que je possède, je vous l'ai déjà montrée et les belles rééditions également. Alors...

Alors il se trouve que depuis peu ma collection comporte cette carte postale du Paseo de Gracia à Barcelone. On y voit très nettement la maison que dessina Gaudi. Elle se nomme Casa Mila ou La Pedrera.
Je ne m'étendrai pas sur cette construction ni sur l'architecte, les informations sont foisonnantes.
J'avoue que j'ai toujours eu une réticence vis-à-vis du travail de Gaudi. Quelque chose me retient d'aimer cela. J'y trouve parfois des masses qui m'intéressent comme ici l'aspect grotte ouverte mais toujours un surplus de bardages décoratifs, une impossibilité de calme, un supplément de chantilly m'écœurent un peu.
Mais voilà, à part la Sagrada Familia que j'ai visité vite un après-midi, je ne connais rien vraiment de l'architecte. Peut-être aussi que la multiplication des images ici peut écraser le désir d'en appréhender la réalité. Certainement...
Je ne sais pas de quelle nature étaient les liens entre Gaudi et Guimard. Ont-ils discuté autour d'un verre des dessins de l'un et de l'autre ? Guimard a-t-il trouvé dans une revue des images de son collègue espagnol ? A-t-il reçu des cartes postales de Barcelone envoyées par des amis ?
La carte postale la plus ancienne ici montrée ne nous dit rien de l'architecte. Par contre elle nous montre bien le bâtiment qui occupe la moitié du cliché. Je n'arrive pas à trouver de date, le tampon de la poste n'est pas bien apposé. Des spécialistes du timbre espagnol nous donneront certainement cette information. En tout cas la construction est achevée donc nous sommes aux alentours de 1910, 1911.

La carte postale moderne nous donne bien le nom de l'architecte Gaudi mais ne précise pas le nom de la maison. Cette carte est éditée en 1961, photographie de J. Ubach Puig en Ektacrom. La couleur nous permet de deviner les jeux de matériaux. les arbres ont grandi, les volets sont encore fermés comme si depuis le début du siècle ils n'avaient jamais vraiment laissé passer la lumière de Barcelone.
Aujourd'hui, si j'allais à Barcelone mes yeux glisseraient sûrement d'abord sur la Torre Agbar de monsieur Nouvel. Peut-être dois-je en passer par là pour, à l'envers, venir aimer un peu plus justement le grand architecte espagnol.
En attendant n'oubliez pas de visiter le site du Cercle Guimard, c'est passionné, passionnant et pointu.
Merci à Dominique M. pour cette information.