lundi 24 mai 2010

Royan Rattrapage

Beaucoup de retard sur les nouvelles cartes postales de Royan arrivées dans mes classeurs.
Alors je vous propose un rattrapage géant.
Sans trop de commentaires car vous commencez à savoir mon indéfectible amour pour la ville balnéaire la plus sublime, magnifique, grandiose de France.
(oh oui bon ça va, je sais...)
Allez on y va !
D'abord le Royan d'avant Royan, celui des baraquements d'après-guerre. Il s'agit de la Cité commerciale proche de la rue des gardes.



Deux vues assez rares de tache verte, grand esplanade plantée au cœur de la ville.


Puis deux vues aériennes qui nous permettent de comprendre le plan de la ville. On voit parfaitement le marché et les nouvelles galeries.


On retrouve notre Cité commerciale.


le marché le voici, magnifique sous le soleil.


Allons voir l'église.


La carte postale nous rappelle bien le nom des architectes : messieurs Gillet, Laffaille et Sarger orthographié Sargir... et monsieur Hebrard.
Entrons à l'intérieur :


Tout est dit de la beauté constructive du lieu. Béton en V système Laffaille entrecoupé de fentes de lumière.
Vraiment un de mes lieux préférés.
Et puis un jour j'aurai cette chance moi aussi, comme ce photographe d'aller voir Royan depuis le clocher de l'église. Un incroyable point de vue que l'on doit à l'éditeur Berjaud.


Redescendons sur terre et reprenons le boulevard Aistide Briand.


On admirera la décoration florale très années cinquante !
Au fond on devine le dôme du marché.
Et le casino :


étrange point de vue mettant au centre une fontaine ! On devine une grue sur le casino qui serait donc encore en construction.
Tournez manège au rond-point de la poste.


les très belles boutiques de la plage ne sont pas encore encombrées par les ajouts des commerçants... Il faudra bien faire un jour aussi ici le ménage !
Pour finir, reprendre de l'altitude :


Royan dans sa splendeur; le casino est là, le portique est là.
Comme j'aimerais y retourner...

incroyable Kalouguine

Oui, parfois les découvertes sont spectaculaires.
Je pensais que j'aurais beaucoup de mal à trouver un jour une carte postale représentant la Cité Kalouguine d'Angers Monplaisir. Et puis, il y a environ une heure, à la Haye du Theil, petit village de l'Eure je trouve ça :


Alors oui, il s'agit d'une vue multiple mais tout de même...


Qu'une architecture aussi audacieuse et particulière que cette Cité ait eu droit à une carte postale reste pour moi un enchantement.
Je reste persuadé qu'il y a eu d'autres éditions de cartes postales concernant ce projet incroyable et particulier.
Ici il s'agit d'une édition Louis Jannin en OffsetColor Adia sans date.
Dans mon guide vénéré, la Cité Kalouguine n'apparaît que dans la seconde édition de 1972 et encore en projet et maquette.
Voici ce que nous pouvons y lire :


Alors il semble que de grosses difficultés d'étanchéité aient un peu ruiné le rêve. Mais tout de même voici bien un exemple typique d'une utopie qui a pu se construire et subir le réel.
Aujourd'hui je crois que cet ensemble reste vraiment une aventure, une icône.
Vit-on dans des icônes ?
Au moins ici on habite quelque part.
Je trouve dans un numéro 159 d'Architecture d'Aujourd'hui de 1972 un article sur une maison construite à Dieulefit par cet architecte sur le même principe pour un médecin et sa famille.


Un peu, je trouve, comme des sculptures d'Etienne Martin ou d'André Bloc et d'ailleurs l'article nous révèle que l'architecte Kalouguine était assisté de M. Chaudiere, sculpteur.
Dans l'excellent Achitecture Sculpture chez HYX édition on trouve des belles photographies du fonds Cardot-Joly et une photographie entre autres de la maquette.



On notera encore que la carte postale nous offre également une vue de l'église du quartier dessinée elle par Yves Rolland dans un tout autre style...
D'une toute petite image, d'une image modeste, une carte postale, il est permis de frôler les intentions architecturales les plus remarquables.

Architecture Sculpture
HYX édition
collection FRAC Centre et Centre Pompidou
2008

Guide d'architecture contemporaine en France
messieurs Amouroux, Crettol et Monnet
Technic-Union
1972