mercredi 9 mars 2011

Leningrad, c'est son nom.



Je tiens à Léningrad.
Je tiens à ce nom.
J'aime faire semblant de ne pas savoir qu'il s'agit de Saint-Pétersbourg.
Certainement que je rêve d'une manière un rien naïve à une histoire un peu désuète de film d'espionnage, de KGB froid. (comme on dit "buffet froid")
Pourtant l'histoire n'est pas drôle. Je veux dire l'Histoire.
Alors sur certaines cartes postales, je regarde toujours ce nom de Léningrad comme un monde perdu et lointain et le frisson qui me parcourt n'est pas toujours dû à la neige sur les images mais bien plus certainement à l'effroi possible d'une visite.

Léningrad.

Voici trois cartes postales de l'hôtel Pribaltiyskaya. Il est comme l'image de cette U.R.S.S disparue : gigantesque, bodybuildée et massive.
Il brille aussi de reflets métalliques d'aluminium et d'or sur la coupole du centre de conférence. On place le semblant de richesse où l'on peut.
Il pourrait bien être une préfecture, un ministère.
Regardons la première carte :


Cette édition Aurore Art Publishers est datée de 1984. Elle est pour nous très intéressante car elle nous donne le nom des architectes et la date de construction (1979) : N. Baronov, S. Yevdokimov, V. Kovaliova et aussi N. Panfilov comme ingénieur.
Elle nous donne toutes ces informations en deux langues, anglais et russe ce qui vous l'avouerez est étonnant.
Cette autre carte :


On s'est décalé vers la... gauche.
On comprend un peu mieux l'établissement et son gigantisme. Regardez comment on pouvait passer sous la salle de conférence.
Vraiment magnifique.
Mais comme souvent mon œil glisse sur les deux seuls petits personnages perdus sur l'esplanade. Et aussi le jet d'eau poussé par le vent et qui fait une flaque.
Que font-ils là tous les deux ? L'enfant et l'adulte ?
Des clients ?
Pour ceux qui n'auraient jamais vu le dos d'une carte postale soviétique je vous le montre c'est très très organisé, il ne fallait pas déborder j'imagine !


Pour finir :


Il s'agit de l'autre versant et je trouve la lumière superbe. Tout devient or chatoyant.
Mais toujours personne sur la place.
Pourtant les bus sont bien rangés, certainement que les touristes aussi...